Si tu vends des produits ou des services et que tu n’acceptes pas les paiements en ligne, tu te coupes des ventes. Il y a littéralement des clients potentiels qui sont devant leur ordi, qui crient “take my money” en secouant leur écran et qui attendent seulement que tu leur permettes de te payer en ligne (j’exagère à peine!). Sauf qu’ils n’attendront pas indéfiniment; ils iront assez vite chez le compétiteur si, lui, accepte les paiements en ligne.
Et ça, c’est le noeud du problème. On est rendus à un moment où accepter les paiements en ligne ne va pas nécessairement t’avantager et te placer au-dessus de la compétition: c’est devenu la norme!
Mais quand on ne respecte pas cette norme, on se retrouve avec les conséquences: ne pas vendre en ligne va bien vite te tasser loin en dessous de tout le monde et te laisser seul et sans le sous, en petite boule, dans un coin sombre à maudire le système…
Bon, j’exagère encore, je sais, mais je te garantis que ça va te pénaliser é-nor-mé-ment (et j’insiste sur chaque syllabe de ce mot).
Oui, la vente en ligne ça peut avoir l’air d’une grosse bébitte intimidante. Mais sincèrement, ce n’est vraiment pas si compliqué que ça et tes craintes ne sont probablement pas justifiées. Pour te le prouver, on va commencer par démolir quelques mythes:
Tu n’es pas sans savoir qu’être en affaires, ça implique des frais. On refile notre argent de tous les côtés: on paye de l’impôt, des taxes, des logiciels, des droits d’utilisation, des licences… Et des frais associés aux plateformes de paiement. C’est le coût d’être en affaires.
Les taxes et les impôts, on n’a pas une grande marge de manoeuvre pour s’en sauver et demeurer légal. Pour les autres frais, tout est une question de rentabilité. C’est bien correct et tout à fait normal d’avoir des frais, si ça nous permet d’être encore plus profitables. Et c’est définitivement le cas avec les plateformes de paiement en ligne.
Qu’est-ce que 3% de frais, 6%, 8%… si tu augmentes ton chiffre d’affaires de 30%?
Alors là, c’est archi-faux. C’était peut-être vrai il y a une quinzaine, voire une dizaine d’années, mais aujourd’hui il existe des solutions de paiement que ton petit voisin de cinq ans serait capable d’utiliser pour vendre ses toutous pokémon en ligne si l’envie lui prenait.
Il y en a pour tous les besoins et tous les niveaux de compétences. Hé oui, même pour les technosaures.
Encore là, faux! Il existe ce qu’on appelle les POS (point of sale) qui permettent de synchroniser l’inventaire avec les ventes faites en magasin et celles faites en ligne. Ce n’est pas le sujet de cet article, mais sache que ça existe et qu’il y a plusieurs solutions très intéressantes (entre autres Square, Lightspeed et Shopify POS).
Premièrement, qu’est-ce qui te permet d’affirmer ça? 🤔 As-tu réalisé un sondage auprès de ta clientèle, qui t’aurait répondu d’un unanime “on veut rien savoir” ? Si la réponse est non, alors ce ne sont que des suppositions qui risquent fort d’être bien d’être fausses. Et même si c’était vrai (et je dis bien “si”), ne néglige pas le fait qu’accepter les paiements en ligne ouvrirait la porte à une toute nouvelle clientèle qui pourrait faire grimper ton chiffre d’affaires.
Premièrement, si tu n’as pas de site web, tu devrais en avoir un. Fais-toi un site web, ou au moins une page web. Si tu ne sais pas par où commencer, va lire cet article: WordPress VS Squarespace: la comparaison ultime.
Mais, même si tu n’as pas encore de site web, tu peux quand même commencer à vendre en ligne. Il existe plusieurs solutions qui te permettent d’intégrer ton offre à même leur application web et qui te donnent ensuite un lien que tu peux partager, ou que tu peux intégrer dans une page de capture (landing page) pour vendre des produits et récolter les paiements sur le champ (voir l’épisode de podcast “Comment créer des pages de capture ridiculement efficaces”).
Bon! maintenant qu’on a détruit ces mythes, il ne te reste aucune raison valable de ne pas vendre en ligne 😁. Reste à savoir quelle solution est idéale pour toi et passer à l’action!
Puisqu’il y a trente-six mille outils et plateformes que tu pourrais utiliser, commence par te poser ces questions pour mieux cerner tes besoins:
Avant de présenter les différentes solutions de paiement, c’est très important de comprendre la différence entre une passerelle de paiement et une plateforme transactionnelle.
La passerelle de paiement, c’est ce qui va faire le pont entre l’institution financière du compte vendeur et celle du compte acheteur pour qu’il puisse y avoir une transaction sécurisée sur internet. C’est l’intermédiaire qui va vérifier que les fonds sont disponibles d’un côté, approuver la transaction et transférer les fonds. Cette passerelle a donc accès aux numéros de comptes, de cartes, et tout le tralala.
C’est un peu comme le terminal dans lequel on glisse notre carte au magasin. Mais le terminal ne fait pas de facturation, et ce n’est pas “l’endroit” où on fait nos achats, c’est juste le moyen de payer. On ne pourrait pas acheter grand-chose avec un terminal qui n’est lié à aucun système de caisse qui va scanner nos achats, calculer tout ça, appliquer les rabais, ajouter les taxes et faire la facture.
L’équivalent du système de caisse en ecommerce, c’est la plateforme transactionnelle. Donc, elle travaille en “collaboration” avec la passerelle de paiement.
Si on résume la comparaison pour bien comprendre les nuances:
Les solutions pour créer une boutique en ligne ont déjà une plateforme transactionnelle intégrée, qu’il suffit de lier à une passerelle de paiement. C’est le cas, par exemple, de WooCommerce, Shopify et Squarespace. On ne parlera pas des boutiques en ligne aujourd’hui, et si c’est ce qui t’intéresse je te suggère d’aller lire cet article: les 6 meilleures plateformes pour créer sa boutique en ligne.
Dans cet article, on va plutôt parler des passerelles de paiement les plus populaires et de quelques plateformes transactionnelles qu’on peut utiliser indépendamment de notre site web.
Paypal, c’est l’aïeul du paiement en ligne. Cette passerelle de paiements est née de la fusion des startups Confinity et X.com (dont Elon Musk a été cofondateur en 1999). Pour faire une histoire courte, eBay l’a rachetée en 2002, et les deux entreprises se sont re-séparées en 2015.
Bref, pendant longtemps Paypal a été la solution par excellence pour les startups qui voulaient récolter des paiements facilement et pour les clients qui voulaient faire des achats en ligne de façon simple et sécuritaire. C’est pourquoi c’est devenu une solution si populaire, qui s’impose aujourd’hui en tant que méthode de paiement privilégiée pour une très grande portion des transactions en ligne.
C’est vraiment un must. Si tu n’as pas de compte Paypal, je te suggère d’aller t’en créer un dès que tu auras terminé de lire cet article!
L’un des principaux avantages de Paypal est sa réputation. C’est une passerelle de paiement qu’on a l’habitude de voir sur les boutiques en ligne et d’utiliser depuis si longtemps, que son nom est devenu synonyme de sécurité pour beaucoup de cyberacheteurs. C’est également l’une des façons les plus simples de régler des achats en ligne avec un compte bancaire/de caisse, plutôt que par carte de crédit.
Paypal rend également la collecte des paiements internationaux très faciles et ne demande de débourser aucun frais de départ (pas d’abonnement requis ou de frais de mise en route).
C’est simple: on n’a pas à payer de frais avant de faire de l’argent.
De plus, Paypal est compatible avec la très vaste majorité des plateformes de ecommerce (shopify, woocommerce, squarespace, etc.) et nous permet d’intégrer des boutons sur n’importe quelle page web.
On peut aussi envoyer des factures à nos clients directement en ligne, par courriel, et ils n’ont qu’à cliquer sur le bouton “payer” intégré dans la facture pour être dirigés vers une page de paiement. On peut aussi intégrer un bouton à même le message courriel.
On peut donc récolter les paiements en ligne même si on a 20 ans de retard technologique et qu’on n’a aucune présence web! 😲 (flabbergasté)
Et même si, techniquement, c’est une passerelle de paiements, Paypal nous permet une certaine flexibilité quant à la facturation. Par exemple, on peut configurer des paiements à frais récurrents pour un abonnement mensuel ou annuel.
Et finalement, c’est important de spécifier que les achats réglés par Paypal sont sécurisés par Paypal, donc ça évite que les informations de carte des clients aient à être stockées sur ton site web et minimise les risques de fraude.
Paypal est un outil fantastique, mais il n’est pas parfait.
D’abord, Paypal n’est pas disponible dans tous les pays et n’est pas compatible avec toutes les institutions financières. Donc, si tu vends mondialement, il se peut qu’une bonne partie de ta clientèle ne puisse même pas se créer de compte Paypal.
De plus, leur service à la clientèle n’a pas la réputation d’être à tout casser, et en cas de réclamation les investigations peuvent être très longues et durer jusqu’à 6 mois. Si Paypal tranche en faveur du client dans une dispute, on ne peut pas faire appel de la décision rendue.
Et finalement, Paypal peut décider de suspendre tout compte marchand sans préavis.
Donc, Paypal est une solution de paiement très versatile et efficace, mais pour ces raisons c’est aussi très important de ne pas se fier exclusivement sur eux et utiliser également une autre passerelle de paiements. On suggère fortement Stripe, qu’on va présenter ci-dessous.
Clique ici pour le détail des forfaits et frais d’utilisation de Paypal.
Stripe est d’abord une passerelle de paiement, mais en réalité c’est beaucoup plus que ça.
C’est sans doute la solution la plus complète et qui offre la meilleure flexibilité pour récolter les paiements en ligne.
Pour simplifier la prise en main, Stripe a divisé ses services en segments, dont les trois principaux sont: Payment, Billing et Connect.
Le plus beau dans tout ça, c’est que selon nos besoins on peut utiliser leurs formules “clef en main” qui sont prêtes à être utilisées telles quelles, ou bien utiliser des API modulaires pour développer des solutions plus personnalisées (comme changer un tarif selon le pays de l’acheteur, selon le nombre d’utilisateurs actifs, avoir un tarif variable en fonction de l’utilisation d’un produit, un tarif fixe avec frais supplémentaire en cas de dépassement d’un quota, etc.)
Bref, si Paypal est un must grâce à sa réputation et sa commodité, Stripe est un must pour tout le reste et constitue en fait le complément idéal pour s’assurer d’avoir les meilleurs outils en main.
Clique ici pour avoir plus de détails sur toutes les fonctionnalités de Stripe.
Le principal avantage de Stripe est vraiment sa flexibilité. Puisque le plugin est open source, il est l’outil idéal des entrepreneurs qui s’y connaissent en programmation.
Et même si on ne sait pas programmer, les outils “clef-en-main” de Stripe sont très simples à utiliser.
Finalement, c’est une passerelle de paiement qui peut être utilisée conjointement à une foule d’outils avec lesquels elle est compatible. Clique ici pour voir toutes les applications et intégrations compatibles avec Stripe.
Le seul point “faible” de Stripe, et je mets le mot “faible” entre parenthèses parce que ce n’en est pas vraiment un, c’est que ses outils sont légèrement plus complexes à utiliser que d’autres solutions de type tout inclus.
Il faut quand même idéalement connaître certaines bases, comme où aller copier les lignes de codes qui vont générer les boutons et formulaires de paiement. Donc ce n’est pas un outil totalement pour débutants.
Toutefois, on peut se limiter à utiliser les plugins déjà intégrés aux solutions de paniers d’achats les plus populaires, et ne jamais avoir à toucher à une ligne de code.
Clique ici pour le détail des forfaits et frais d’utilisation Stripe.
Square est une passerelle de paiement qui se démarque par son option POS (point of sale).
Avec Square, on peut non seulement accepter les paiements en ligne, mais aussi en personne grâce à leur lecteur de cartes magnétiques (gratuit) et/ou leur lecteur de cartes à puces sans contact (59$).
Et le plus beau dans tout ça, c’est que si on a une boutique en ligne (par exemple avec WooCommerce) on peut synchroniser notre inventaire web avec les ventes qu’on fait en personne.
Square offre également d’autres outils, comme la gestion des employés, la facturation et la prise de rendez-vous en ligne, ce qui peut vraiment faciliter la vie aux entrepreneurs qui ont pignon sur rue, mais qui veulent améliorer leur efficacité grâce aux outils web.
Tout peut être géré à même le tableau de bord qui est très intuitif et simple à utiliser.
Square et sa suite d’outils sont particulièrement intéressants pour les entrepreneurs qui offrent des produits ou services “en personne” ou ayant un commerce physique grâce à sa suite d’outils et sa solution de paiements PDV.
On peut commander leur lecteur de cartes magnétiques gratuitement et le recevoir en 10 jours ouvrables. Le lecteur magnétique peut être connecté à un smartphone ou une tablette (Android ou iOS) directement dans la prise audio, ou une prise lightning (pour cartes de crédit seulement).
Le lecteur de cartes à puce et sans contact permet d’accepter les paiements sans contact des cartes de crédit équipées de cette technologie, et des cartes de débit qui supportent INTERAC Flash, comme une carte Desjardins (limite de 100$ par achat).
Les frais de transaction sont également moins élevés que ceux passés en ligne et ne sont que de 2.65% par transaction pour les cartes de crédit glissées, insérées ou passées sur le lecteur (+0.10$/transaction pour les cartes Interac).
Finalement, Square propose aussi différents accessoires qu’on peut ajouter selon nos besoins, pour accompagner leur système de paiement, comme une imprimante à reçu, un scanner à codes-barres, un tiroir-caisse ou une imprimante à codes-barres et étiquettes.
Malgré le fait que Square propose une panoplie d’outils, son principal point faible se situe au niveau de sa flexibilité si on veut personnaliser ces solutions. Par exemple, si on veut créer des plans de paiement le moindrement complexes ou qu’on a besoin d’intégrations spécifiques, on se rend compte que nos options sont relativement limitées comparativement aux passerelles de paiement concurrentes.
Donc, si notre principale activité est le ecommerce et qu’on ne compte pas vraiment faire des ventes en personne, on est mieux d’y aller avec Paypal et/ou Stripe.
Clique ici pour voir quels sont les frais d’utilisation de Square.
Thrivecart est une plateforme transactionnelle très puissante qui sait faire beaucoup de choses, et qui les fait excessivement bien.
Bref, c’est l’outil tout-en-un par excellence qui peut s’adapter au rythme de croissance des entreprises. Il est bien pensé, bien optimisé et peut nous faire sauver beaucoup de temps et de problèmes de compatibilité si on essaie de trouver les mêmes fonctionnalités avec une autre plateforme transactionnelle qu’on devrait lier à une panoplie de plugins.
Le principal avantage de ThriveCart est qu’il combine dans une seule application les options les plus pertinentes dans l’univers du ecommerce ainsi que les outils marketing les plus performants.
On peut utiliser Thrivecart autant pour vendre des produits physiques ou numériques que pour gérer des abonnements ou créer un programme d’affiliation. On peut également intégrer le panier sur n’importe quelle page web, ce qui est particulièrement pratique pour nos landing pages!
L’autre avantage non négligeable de ThriveCart est son tarif. Il peut sembler élevé, mais puisqu’il n’y a aucun frais supplémentaire par transaction, il devient très vite rentable.
Finalement, on peut lier ThriveCart à un très grand nombre d’applications comme LeadPages, Active Campaign et Zapier.
La seule chose que j’aurais à redire sur ThriveCart est qu’on ne peut pas personnaliser grand-chose dans le visuel du panier d’achats. Par contre, leur façon de présenter les éléments est optimisée pour la conversion, donc dans la plupart des cas c’est sûrement mieux comme ça!
Clique ici pour te procurer ThriveCart.
Si ces solutions ne conviennent pas à tes besoins et que tu as plutôt besoin d’une solution ecommerce qui te permettra de gérer un grand nombre de produits à partir d’un site web, je t’invite à consulter ces deux articles:
Tout ce que tu dois savoir avant de choisir ta plateforme de ecommerce
Les 6 meilleures plateformes pour créer sa boutique en ligne
Si l’univers du commerce en ligne t’intimide, n’aie pas peur de débuter avec les solutions les plus simples! L’important est que tu puisses commencer à récolter les paiements le plus tôt possible.
Tant que tu n’as pas passé cette étape, tu prives une partie de ta clientèle de l’opportunité de te découvrir et de profiter de tout ce que tu as à offrir!
Ma suggestion serait de commencer par te créer un compte Paypal et un compte Stripe.
Ce sont les processeurs de paiement les plus fiables et populaires, et la majorité des plateformes transactionnelles permettent de lier ces comptes pour récolter les paiements, donc peu importe la solution que tu choisiras, tu pourras sans doute la lier à ces comptes.
C’est également une bonne idée d’utiliser ces deux passerelles en cas de problème avec un compte. Par exemple, s’il y a une dispute avec un client sur Paypal et que le compte est gelé (dans le pire des scénarios, disons), tu pourras quand même percevoir les paiements de tes clients grâce à l’autre option (Stripe).
Par la suite, tu pourras choisir la plateforme transactionnelle qui convient le mieux à tes besoins!