LES BUNKERS

Podcast – Comment lancer une entreprise SAAS avec Leadfox

Bonjour et bienvenue dans ce 11ème épisode de Scotch et Domination mondiale.

Cette semaine, on a le plaisir de vous présenter une entrevue avec Alexandre Paquet, le président de Leadfox.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une entreprise de logiciel en tant que service (SAAS). Ils offrent un mix entre Leadpages et Active campaign.

Ils vont faire des pages de capture, des pop-up, des boîtes de capture bref, la mécanique derrière la capture de leads. Mais aussi le côté de l'automation marketing: création de séquence de vente, sms autant que courriel, envoie d'infolettre et tout ce qui doit être fait pour convertir ton prospect.

C'est une entreprise très intéressante de Sherbrooke. Si vous avez des questions, posez-les en commentaires et il nous fera plaisir de vous répondre.

Outils discutés:

Dans ce podcast, on s'intéresse particulièrement à la création de ce type d'entreprise: trouver son idée, la financer, engager ton premier développeur, le développement d'affaires (trouver des nouveaux clients, message percutant, etc.).

Bref, un tour de vue derrière la réalité de la création de cette entreprise.

Petit détail, le micro d'Olivier ne fonctionnait pas, c'est la raison pour laquelle ça sonne un peu écho quand il parle.

En quoi ça consiste de bâtir une entreprise de SAAS?

En premier, ils ont eu une idée. Ils pensent que les gens ont besoin de ça.

Comme AirBnB, à la base, son idée était de louer un matelas gonflable dans ta maison. Comme vous voyez, ça a complètement changé.

Comme les gars de Leadfox travaillaient dans une agence, ils savaient ce que les gens avaient de besoin, ils connaissaient le marché.

Chez Leadfox, ils ont commencé à le coder et à avoir des idées. Leur développeur web, Sébastien, est un vrai génie. Ils lui ont dit de regarder tel et tel logiciel et de copier.

En gros, ça aura démarré comme ça la base logicielle. Ensuite, ils ont optimisé.

Ce n'est pas la bonne manière de faire, mais quand tu es une startup, tu fais ce que tu peux.

Les grosses compagnies comme Microsoft vont d'abord analyser le marché et ensuite envoyer au développement.

Dans une startup, les ressources ne sont pas les mêmes, on tourne les coins ronds, on recommence.

L'équipe derrière Leadfox est allée dans une direction en particulier et ensuite ils ont changé complètement de bord.

Ils ont commencé par un logiciel de landing page (page de vente optimisée pour convertir). Puis, ils se sont dit qu'ils avaient besoin d'automatiser ça.

Au début, pour leurs clients, ils utilisaient un gros logiciel tout-en-un. Et ils ont commencé à découvrir d'autres petits outils à gauche et à droite qui étaient mieux que le tout-en-un. Ils utilisaient 3-4-5 logiciels différents parce qu'ils étaient tous très performants individuellement à leur manière.

Mais il n'existait pas un tout-en-un qui avait tous ces avantages. D'où est venu l'idée de Leadfox.

Le processus pour être capable de se lancer une entreprise de logiciel sur Internet

Quels sont les pré-requis pour être capable de penser à avoir du succès dans ce genre d'entreprise là?

Que ce soit dans un logiciel ou dans un autre produit, la base est de savoir à qui tu t'adresses et quel est son besoin. Ramasse le plus possible de data sur cette personne et ensuite tu vas créer un produit exactement sur ses besoins. Elle va entrer dans ton logiciel (ou dans sa paire de bobettes) et se dire: «JE CAPOTE!».

Souvent, les gens pensent avoir une très bonne idée, mais ils n'ont jamais parlé à leur client cible. Ça part mal. Avant même de commencer à débuter ton logiciel, tu dois sonder ta clientèle.

Tu dois aussi avoir un avantage concurrentiel. Est-ce que quelqu'un adresse déjà ce besoin là? Comment tu peux faire différamment?

Si ton avantage est ton prix, oublie ça. C'est pas un bon avantage.

Quand Facebook est arrivé sur le marché, il répondait à un besoin de réseau. Il répondait à un besoin enfoui, mais que tout le monde avait besoin. Probablement 30 autres médias sociaux ont vu le jour en même temps, avec des programmeurs tous aussi compétents. Mais Mark Zuckerberg a été chanceux. Il a eu la visite du gars de Paypal qui a investi plusieurs centaines de millions.

Il faut savoir que à peu près 50% des entrepreneurs ont eu de la chance. Tu ne dois pas compter sur la chance. Travaille fort et ensuite la chance viendra, peut-être ;)

À la fin, la job du marketing doit être facile, parce que le produit a été PENSÉ ET CONÇU pour les gens.

Les bases techniques

C'est important d'avoir des bases en technique.

Le président de IGA a démarré dans l'allée des fruits et légumes et a touché à tout. Donc oui, si tu veux être un président d'entreprise, tu dois comprendre ce qu'ils font à chaque niveau.

Dans une PME, tu fais de tout: ventes, marketing, technique, etc.

Quand tu engages ton premier développeur, comment tu vas savoir s'il est bon? C'est sûrement pas toi qui va le savoir si tu ne t'y connais pas.

Alexandre a été chanceux parce qu'il côtoyait quelqu'un de très doué à l'agence.

Tu dois demander des références au maximum avant d'engager un développeur web, même payer (1000-2000$) pour faire analyser son travail à l'externe.

Financement de ton idée

Alexandre a démarré son entreprise en 2009, c'était une agence de publicité sur le marché français. Il a vendu en 2012. À ce moment, il a investi dans plusieurs entreprises , dont www.mesbobettes.ca. Il a été "chanceux" parce qu'il avait de l'argent à investir dans son projet. Il a donc pu créer de la valeur dans son projet avant même de devoir demander du financement.

Quand le projet a été développé, ils ont lancé et quand il y a eu des ventes, une traction du marché, ils ont lancé une ronde de financement à la fin de 2016.

En gros, ils ont développé le produit, lancé, validé sur le marché, eu une continuité dans les ventes et après ils ont fait une première ronde de financement.

Normalement, les gens font une ronde de financement avant tout ça. Il y a 3 manières de financer ton idée:

1- Avec tes actifs

Tu finances par toi-même ton idée comme tu peux. Tu peux ré-hypothéquer ta maison. Pour ça tu dois avoir un actif.

2- Love money

L'autre façon serait de faire du love money. Aller voir tes amis, ta famille, demander des 5000-10000$. Jusqu'à ce que tu atteignes 100 000$ par exemple.

3- Ventures Cap

La troisième manière serait d'aller voir les venture cap. Bien connu via les Dragons. Ce sont des gens qui investissent en seed. Ils investissent dans du rêve.

L'investisseur ne doit pas croire en le projet, il doit croire en la personne, l'entrepreneur.

Au Québec, il n'y a pas beaucoup de seed. C'est très américain. Un investisseur va s'attendre à faire du x 100, du x1000. C'est très risqué et très compliqué à aller chercher.

À Shawinigan, le fond V3 Ventures en font. C'est un des rares qui en fait au Québec.

Comme c'est extrêmement risqué, il va demander un énorme royauté en échange.

Olivier, de son côté, a financé par lui-même son entreprise, on the side. C'est long, ça te demande d'apprendre beaucoup de choses avec lesquelles tu n'es pas familier.

L'autre chose c'est de vendre à l'avance ton produit aux gens. Tu peux aussi faire du crowd funding.

Quand il a débuté, Olivier a écrit aux gens pour avoir de l'argent avant de faire sa formation Facebook. Il a récolté 8000$ avec ça. Ça lui a permis de tourner sa formation et d'acheter de l'équipement avec ce montant et de payer son loyer et ses ramen.

C'est faux de penser que tu peux mettre ton idée sur kick starter et attendre que ça explose comme c'est arrivé à certains entrepreneurs.

Ça prend une campagne de marketing pour faire lever une telle stratégie. C'est pas rare qu'on voit des 10 000 - 15 000$ juste en influenceurs.

Quand tu as déjà de la notoriété, une liste de courriel, etc. ça aide énormément pour joindre les gens.

Cards Against Humanity se financent avec des campagnes ridicules juste parce qu'ils ont un bon bassin de gens qui les aiment. https://www.theguardian.com/technology/2016/nov/28/cards-against-humanity-hole

Comment faire exploser ses ventes, faire du développement d'affaires efficace?

Leadfox a d'abord créé son persona: Jeanne, qui utilise 4-5 outils pour automatiser son marketing. Elle n'a pas le temps de faire comme il faut parce qu'elle perd trop de temps avec ces 4-5 plateformes. Ils ont mis le doigt sur ses souffrances, ses pains.

Ils vont ensuite être capable de savoir quel message va l'impacter. Puis, ils vont déterminer les canaux d'acquisition pour la rejoindre.

Sur Facebook, ils vont faire des publicités spécifiques et des landing page pour chacun de leur persona.

Enfin, automatiser le tout avec un entonnoir de vente.

Le but c'est d'être le plus personnalisé possible selon les besoins de la personne.

Juste dans un funnel pour un persona, ils peuvent avoir 2-3 versions différentes.

Après ça, l'optimisation arrive. Ils vont faire des tests A/B. Quel message passe le mieux?

Olivier, dans son funnel sur la création d'un blogue va demander si la personne a un blogue ou non. Ça aura été énormément d'effort de faire 2 séquences dans le même funnel pour finalement ne pas voir de résultat qui en vaut le temps investi à créer deux versions.

Il ne faut pas aller trop loin avec ses différentes version de funnel. Commence par en créer un.

Dans le prochain épisode, on va discuter des stratégies d'acquisition de lead, des tunnels de conversion, comment ça marche, etc.

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